dimanche 6 novembre 2005

Présentation du carnet

Ce qu’est Le Petit Portail d’Albert ?

Un espace de création, de réflexion et de diffusion d’informations pour des hommes et des femmes qui, malgré le poids du quotidien, souhaitent apporter une contribution.

Le rôle d’un portail est d’offrir une porte d’entrée et de regrouper des références vers des informations similaires et c’est ce qu’offre notre carnet Web.

Notre carnet couvre divers types d’écriture et regroupe des billets rédigés par des gens qui aiment écrire.

Il est principalement orienté vers trois axes d’intérêt : littérature, matière à réflexion et société.

Albert Einstein ou le génie humain

Il existe sur Internet une multitude de sites relatant la vie d’Albert Einstein, dans des termes pratiquement identiques et décrivant sa célèbre théorie de la relativité, dans un jargon scientifique incompréhensible au commun des mortels. Pour ne pas répéter ce qui est accessible à tous, nous allons mettre l’accent sur le personnage, sur ses traits de caractère, ses habitudes de vie et ses relations avec son entourage. La théorie de la relativité sera expliquée d’une façon compréhensible. Pour bien situer le personnage, débutons par une brève biographie :

Albert Einstein est né le 14 mars 1879, à Ulm, en Allemagne. Appartenant à une famille bourgeoise juive et non pratiquante, le père Hermann est un homme tranquille, cultivé et passionné de lecture. Son épouse, Pauline, née Korch, partage les mêmes goûts et de plus, adore la musique. Hermann opère un petit commerce à Ulm. À l’été 1880, la famille Einstein quitte Ulm pour s’établir à Munich où, avec son frère, Jakob, ingénieur, le père fonde une petite entreprise. Le jeune Albert se révèle très tôt, un enfant solitaire et rêveur. Il refuse de se mêler aux jeux des jeunes de son âge. Il faut préciser que dans une Allemagne au sommet de sa puissance et fortement militarisée, les jeunes imitent les nombreuses parades militaires qui se déroulent sous leurs yeux. Le jeune Albert qui déteste la guerre et toutes formes de violence, se tient à l’écart. Il développe un goût pour la musique. Ses soeurs Pauline et Maja jouent du piano. Albert sera violoniste. Seuls les grands maîtres de l’âge des lumières, Bach et Mozart, les satisfont pleinement. De l’âge de dix à dix-huit ans, Albert étudie à une école de Munich. Par la suite, il abandonne ses études et va rejoindre ses parents installés en Suisse. Il y poursuit ses études et finit par obtenir un diplôme lui permettant d’entrer à l’Ecole Polytechnique de Zurich. Il devient citoyen Suisse en 1901. Il décroche un emploi au Bureau des Brevets, à Berne. En 1905, il occupe toujours cet emploi, lorsqu’il formule sa théorie de la relativité. Il révolutionne alors la pensée physique et se détache de celle de Newton, reconnue jusque là. En 1910, il enseigne à l’Université de Prague, en Autriche et en 1912, à l’École Polytechnique de Zurich. De 1913 à 1933, il est responsable de la recherche scientifique à l’Académie de Berlin et à l’Institut Kaiser Wilhem, à Berlin. Il fuit l’Allemagne nazie qui persécute les juifs et se réfugie aux États-Unis où il occupe un poste à l’Institut d’études supérieures de Princeton, dans le New Jersey. Il meurt le 18 avril 1955 suite à une rupture d’un anévrisme. Albert Einstein a révolutionné le monde de la physique avec ses théories, dont celle sur la relativité qui le rendra célèbre et pour laquelle, il n’obtint pas de Prix Nobel. Il reçut cet honneur pour sa théorie sur la loi photoélectrique et pour son oeuvre dans le domaine de la physique théorique.

Einstein et l’éclosion d’un génie

Comme tout enfant doué, Albert démontre, dès son jeune âge une très grande curiosité. Il n’arrête pas de poser des questions et, au lieu de s’impatienter, ses parents et son oncle l’encouragent fortement. L’oncle possède un atelier d’électrochimique et Albert est fasciné par un générateur qui produit de l’électricité. « Qu’est-ce que l’électricité ? » « D’où vient-elle ? » demande-t-il ! L’oncle répond que l’électricité est une énergie. Ce mot « énergie » intrigue le jeune Albert. Plus tard, son père lui offre une boussole et là encore, Albert est impressionné par l’aiguille qui pointe toujours vers le nord. À ses questions, son père répond que la force de l’aiguille est une énergie. Albert observe beaucoup les étoiles et est impressionné également par les distances calculées en années-lumière, par la vitesse de la lumière et par le fait que des étoiles qu’il croit voir, peuvent être disparues depuis des milliers d’années ; que ce qu’il voit, c’est la lumière qu’elles émettaient avant leur disparition et qui a mis un temps infini à parvenir jusqu’à lui. Albert découvre dans l’atelier de son oncle, un vieux livre : « Le traité de la géométrie euclidienne » traitant de la beauté de l’univers. Il est émerveillé par les cercles, les sphères, les ellipses et l’oncle lui en fait cadeau. Ce sera son livre de chevet qui éveillera chez lui, sa fascination devant la grandeur de l’univers.

Einstein et sa théorie : E=Mc2

« E » signifie l’énergie est égale à « M » la masse, multipliée par « C » le carré de la vitesse de la lumière. Ce qui signifie deux choses : (1) Que la matière équivaut à l’énergie. Elle peut être transformée en énergie et l’énergie en matière ; (2) Qu’une très petite masse de matière renferme une immense énergie. Quand on pense à la vitesse de la lumière (300,000 kilomètres à la seconde) on reste abasourdi. Imaginez le temps de fermer et ouvrir les yeux et vous auriez parcouru cent fois la distance Montréal-Miami. Quand on pense années-lumière, on peut difficilement imaginer les distances. Pour une seule année, vous devez multiplier 300,000 par 60 pour une minute, puis multiplier encore par 60 pour une heure, puis multiplier par 24 pour une journée et finalement, multiplier par 365 pour une année. Et encore là, ce n’est rien quand on pense que des étoiles sont à des milliards d’années-lumière de la terre. Quand on dit un milliard, imagine-t-on ce que ça représente ? Faites un test et demandez à quelqu’un combien de temps il mettrait pour compter de un à un milliard, à raison d’un chiffre par seconde, 24 heures par jour, 7 jours par semaine ? J’ai fait le test et la plupart m’ont répondu : « Environ une semaine ! » En réalité, il faudrait 32 ans d’une vie. Et même là, ce n’est pas possible de compter un chiffre par seconde. Dans les chiffres dépassant les cent millions, il faut y mettre plusieurs secondes. Selon la loi de la relativité, il y a aussi dilatation du temps selon la vitesse. Par exemple : un voyage spatial au centre de notre galaxie, prendrait quelques années, à la vitesse de la lumière (ce qui est impossible) mais à leur retour, les voyageurs constateraient que 60,000 ans se seraient écoulés sur la terre. Lorsque le vaisseau spatial se déplacerait à la vitesse de la lumière, les passagers ne percevraient aucun changement dans le temps, alors qu’en réalité, ils vivraient dans un temps beaucoup plus ralenti que les gens restés sur terre. À une telle vitesse, il se produit un allongement du temps qui s’écoule plus lentement. C’est ce que Einstein a démontré dans sa théorie de la relativité.

Einstein et la politique

Einstein démontre une très grande prudence vis-à-vis de la politique. Dans la période trouble d’avant-guerre, des forces politiques s’affrontent dans des conflits sanglants. Albert, étant un pacifiste, se tient à l’écart. Évidemment que la montée du nazisme lui inspire une grande horreur. L’arrivée au pouvoir de Hitler, avec sa décision de conquérir le monde et d’anéantir les juifs, le force à fuir l’Allemagne. On pille sa maison et sa tête est mise à prix. Les communistes tentent de l’attirer en Russie, mais même s’il n’est pas contre l’idée d’un gouvernement au service du peuple, il réalise rapidement que les têtes dirigeantes sont des despotes sanguinaires qui écrasent le peuple. Même s’il veut se tenir loin de la politique, il se fait des ennemis des deux côtés. Il n’aime pas l’idée d’un capitalisme où une poignée d’individus exploitent la masse et ce faisant, il a beaucoup de difficultés à obtenir son visa d’entrée en Amérique. Un grand nombre de gens s’y opposent, l’accusant d’être un communiste et le F.B.I. fait même une enquête sur lui. Ce que Einstein ne peut supporter de la politique, c’est le fait qu’elle enferme dans un carcan. Pour un libre-penseur comme lui, c’est insupportable.

Einstein et le côté social

Albert Einstein ne peut se soumettre aux contraintes sociales. Les règles, l’étiquette, l’habillement et l’apparence sont pour lui très secondaires. À l’école, ses supérieurs lui reprochent son aspect délabré et son indiscipline. À la maison, son épouse lui reproche également sa négligence. Lorsqu’il doit recevoir un personnage important, elle le prie de se changer. À cela, il répond : « Si cette personne vient pour me voir, qu’elle m’accepte comme je suis. Si elle vient pour voir mes vêtements, sors-les du garde-robe et va les lui montrer! » L’habillement et l’apparence physique sont les dernières préoccupations d’Albert Einstein.

Einstein et ses relations avec les femmes

Einstein a des relations difficiles avec les femmes. En quelque domaine que ce soit, ce dernier ne supporte que les règles qu’il s’impose à lui-même. Cette attitude rend ses relations extrêmement pénibles avec les femmes. Lors des fréquentations, il est assez attentionné, malgré qu’il consacre tout son temps dans les livres et les calculs. Comme époux et père, il néglige ses devoirs. Il traite même durement Mileva, sa première épouse, qu’il considère comme une employée, qu’il ne peut congédier, dit-il. Il fait chambre à part et lui refuse l’accès à son atelier. Sa seconde compagne, subit le même sort et doit vivre dans l’ombre.

Einstein et quelques citations

« Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose, être soi-même un mouton. »

« Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique, ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau ; une moelle épinière suffirait amplement. »

« Il n’existe que deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue. »

« Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu’un atome. »

– Billet de Jean-Claude St-Louis

Références:

Brian, D., Einstein : le génie, l’homme ; traduit de l’anglais par Bernard Seytre, Paris : Laffont, 1997, 543 p.

Griblin, J.-F., Histoire d’un enfant attardé ou la vie d’Albert Einstein, Paris : Mengès, 1984, 250 p.

Merleau-Ponty, J., Einstein, Paris : Flammarion, 1995, c1993, 298 p.

Revues scientifiques traitant de l’univers et de l’espace-temps.